Le printemps, festival du glyphosate...

22/04/18 Coup de gueule bio

Le mois d'Avril est enfin arrivé, et avec lui, les senteurs des fleurs, le vert tendre des prairies, le chant des oiseaux, et la puanteur du désherbant chimique...Oui, en ce moment, la campagne pue le glyphosate à plein nez, et nous le respirons. Sa nocivité n'est plus à démontrer... Et quitte à déplaire à certains, et même si JE SAIS que ce n'est pas facile d'être agriculteur, tant pis, j'ai de très bonnes raisons d'oser dire qu'il est plus que temps d'abolir cette molécule (et tant d'autres tout aussi dangereuses).

Car c'est au printemps que l'environnement est le plus pollué par les traitements chimiques des cultures (désherbants, fongicides systémiques etc). Quand, aux beaux jours, vous vous promenez dans la nature, vous inhalez sans le savoir un bon nombre de ces produits.

Même si personne ne lit cet article, je vais pousser un grand coup de gueule, histoire de me soulager un peu, en commençant par exprimer mon indignation profonde à la lecture de panneaux tels que: "Hulot, de l'eau et du glypho".

Produire sans avoir recours à la chimie n'est pas facile et est très contraignant, je sais. Je n'oublie pas que je produisais en conventionnel dans le passé, et je n'oublie pas non plus qu'on demande aux agriculteurs de produire beaucoup et à bas prix.
Je comprends tout cela.
Il n'empêche, "ils" ont bien profité de la confiance et de l'innocence des paysans durant bien des années.

A présent, il est grand temps de reconnaître la dangerosité de ces pratiques et de changer nos habitudes, car des alternatives sont possibles. Sinon, c'est à croire que l'homme persiste et signe à être suffisamment con pour empoisonner ce qu'il va ingérer.
Continuer à proclamer que répandre 1,5 litre de glyphosate par hectare est négligeable, n'est plus chose acceptable aujourd'hui. Car ce sont 25 millions d'hectares qui sont cultivées en conventionnel en 2010....
Presque autant de millions de litres de glyphosate...
Vu sous cet angle, on ne peut plus minimiser la chose.
Il ne faut pas non plus oublier les phénomènes d'accumulation... Le glyphosate est partout: dans l'eau, mais aussi dans l'air, car ses particules sont transportées par le vent. De Paris à Eymet, nous pissons tous du glyphosate...

Malgré la recrudescence de certaines maladies qu'il est inutile de nommer, les choses semblent hélas ne pas changer pour autant. Et ce n'est pas la HVE (de l'enfumage, ne soyez pas dupe) qui va arranger les choses.

 

Alors, impuissant face à cette situation, petite consolation, je publie cet article avec tout de même une photo des vignes des Angélys exemptes d'herbe (et de glyphosate) sous le rang... Allez, quoi, l'intercep fait du beau boulot, non??

 

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