Cuvée THE PIPER AT THE GATES OF DAWN (Pink Floyd)

21/04/19 Musique cuvée

Le flûtiste aux portes de l'aube... premier album d'un monstre qui remplira les stades quelques années plus tard.
The Piper At The Gates Of Dawn restera la seule et unique collaboration de Syd Barrett avec Pink Floyd car, c'est bien lui qui a composé la presque totalité de cette oeuvre déjantée, très dans l'air du temps, qui n'aurait pu paraître ni avant, ni après 1967.
L'album s'ouvre sur Astronomy Dominé qui nous propulse immédiatement dans un espace intersidéral propice à l'imagination. Et notre imagination va être fortement sollicitée tout au long des 42 minutes hallucinogènes de ce disque.

Flaming, The Gnome ou Mathilda Mother sont écrites à la manière de comptines, et nous rappellent à la magie de l'enfance... avec une touche psyché, bien entendu...
Entre autres loufoqueries, nous citerons Take Up Thy Stethoscope And Walk (écrite par Roger Waters), The Scarecrow, Bike (qui termine le tout avec son outro aux sons de mécaniques d'horloges chargées d'écho mêlés à du kazoo bouclé à l'infini), et surtout, le plus cinoque de tous les titres: Interstellar Overdrive, une sorte d'improvisation sans réelle structure qui occupe près de 10 minutes de la face B.
Certains crient au génie, alors que d'autres s'insurgent quant à ce grand n'importe quoi informe et inécoutable. Intertellar overdrive est le seul témoin sur ce disque de ce que pouvait être la musique du Floyd en 1966/1967: Inécoutable !
Les Floyd étaient à ce temps-là de jeunes musiciens alternatifs (passablement défoncés) qui vidaient littéralement les salles de concert de l'underground Londonien à coups d'improvisations de ce genre. Il faut préciser aussi que leurs singles n'étaient jamais interprétés sur scène ! On comprend mieux...

Il n'empêche, c'est grâce à Norman Smith (producteur et musicien) que ce disque reste encore audible aujourd'hui. Sans lui, The Piper At The Gates Of Dawn n'aurait peut-être jamais échoué dans les bacs des disquaires. Le simple fait d'y penser me fait frémir.
Il a su "POPiser" les chansons de Syd Barett afin de les rendre accessibles à un plus vaste public. Et comme le reconnait Nick Mason : "Si nous avions enregistré sur disque ce que nous jouions sur scène, il ne se serait vendu aucun album" !
 

La suite est connue: Barrett devient totalement ingérable et finit par se faire virer et se faire remplacer par un certain David Gilmour.
Avec Syd, Pink Floyd n'aurait jamais accouché de chef-d'oeuvres tels que "Dark Side Of The Moon" ou "The Wall" car "c'est un autre groupe qui les a réalisés" souligne Nick Mason.
Mais alors, qui aujourd'hui se souviendrait de The Piper At The Gates Of Dawn si Pink Floyd n'avait pas eu un tel succès par la suite ?
Peut-être personne?
Quelle horreur !



 

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