Cuvée "ALCHEMY" (dIRE sTRAITS)
A partir de 2013, les millésimes se voient attribuer des noms de cuvée très musicaux. Mais rien n'est laissé au hasard. Chaque nom a sa raison d'être. Mais je n'en dirai pas plus, n'insistez pas.
Car voici "Alchemy", un double album live de Dire Straits enregistré au Hammersmith Odeon en 1983. Et quel concert ! Ce disque balise en quelque sorte la première période de la formation, juste avant qu'elle ne devienne une multinationale avec succès planétaire de "Brothers in arms".
Bref, entre 1982 et 1984, les Dire Straits partent en tournée afin de promotionner leur dernier opus en date "Love over gold". Cet album de rock progressif aux compositions tarabiscotées, plutôt longues, assez complexes, aux sons fins, aériens, cristallins est considéré aujourd'hui par bon nombre de fans comme étant le meilleur album du groupe.
Depuis leurs débuts, en 1977, le line-up de la formation a pas mal évolué avec l'arrivée du claviériste Alan Clark, et du batteur Terry Williams, au jeu très énergique.
Le son de la bande à Knopfler a donc considérablement changé et gagné en maturité.
C'est dans ces conditions optimales qu'est enregistré ce concert, livré à l'état brut ou presque, c'est à dire sans retouches et autres re-bidouillages post recording de studio, ce qui témoigne de l'authenticité de la prestation et de la maitrise des musiciens. Oui, c'est un vrai live, chose suffisamment rare pour être soulignée... Le mixage final nous offre un son clair et limpide où tous les instruments se détachent avec netteté.
Les anciens morceaux se retrouvent alors dépoussiérés et totalement réarrangés, comme par exemple "Once upon a time in the West", épique et vaste, qui s'étale sur plus de 13 minutes (contre les 5 minutes de la version originale parue dans l'album "Communiqué" en 1979, avec un son rond et chaud, ni mieux ni pire, mais tellement éloigné de celui d'Alchemy).
Car c'est bien là que réside tout l'intérêt de ce concert: les versions proposées ici sont vraiment très différentes des versions originales. On les redécouvre sous un angle totalement différent.
Aussi, "Sultans of swing" n'échappe pas à la règle et c'est tant mieux. Sa durée est doublée par rapport à l'original de 1978, mais surtout, les baguettes agitées de Terry Williams transcendent littéralement le morceau, donnant ainsi des ailes à Knopfler qui nous offre là les plans les plus killers de sa carrière ! Probablement une des meilleures prises live de ce titre...
Que dire de plus si ce n'est que l'on retrouve des titres comme "Private investigations", "Telegraph road", ou encore "Tunnel of love" interprétées impeccablement devant un public en parfaite communion? Rien ! On l'aura compris, cet album live est incontournable dans la carrière de Dire Straits. Il est malheureusement, comme je le disais plus haut, le chant du cygne d'une période pleine de fraîcheur, très créative et qualitative du groupe.
C'est à croire que la célébrité nuit gravement à la créativité...
En 1995, Mark Chou Fleur se lancera dans une carrière solo certes plus modeste, mais exempte de la pression trop forte qui l'a contraint à mettre un terme à l'aventure Dire Straits.
C'est à croire que la célébrité nuit gravement à la créativité...
En 1995, Mark Chou Fleur se lancera dans une carrière solo certes plus modeste, mais exempte de la pression trop forte qui l'a contraint à mettre un terme à l'aventure Dire Straits.
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